L’industrie de la pornographie québécoise sort de l’ombre
07 octobre 2011Hugo Meunier de La Presse dresse un portrait du monde du porno du Québec suite au scandale de Samatha Ardente qui a permis de mieux faire connaître le milieu au public.
En voici un extrait :
Mais l’an dernier, l’industrie québécoise de la porno est sortie de l’ombre avec l’affaire Samantha Ardente. Employée d’une école secondaire de Lévis, la femme a dû démissionner après que ses employeurs eurent appris qu’elle avait participé à un film pour adultes. Créée en 2006, la boîte de production Pegas, qui a produit les films de Samantha Ardente, a profité d’une vague de popularité inattendue grâce à cette affaire
Sa société produit en moyenne deux films par mois. Chaque film comporte quatre scènes, dont les dialogues sont écrits à l’avance. Le tournage s’échelonne sur quelques jours. Chaque scène, d’une vingtaine de minutes, prend en moyenne quatre heures à tourner. Sa boîte a produit jusqu’à présent une cinquantaine de titres, dont les plus grands succès présentent du sexe en groupe. «Les gens se sentent concernés parce qu’il y a une saveur locale. Environ 70% de notre clientèle est québécoise», indique M. Lafleur. Chaque film est diffusé sur trois plateformes. Le DVD, la vidéo sur demande et l’internet. Un abonnement à la boîte de production permet d’avoir accès aux films.
Contrairement aux États-Unis, où les actrices, adulées, vivent largement de leur métier, les actrices québécoises sont difficiles à dénicher et à garder. Différentes raisons les poussent à interrompre leur carrière.
Parce que les actrices gèrent elles-mêmes leur carrière, leur travail est d’ailleurs difficile à encadrer. Réseaux sociaux, page web: les filles sont des PME ambulantes et les films servent parfois de carte de visite pour faire mousser la popularité (et la valeur) d’une escorte ou d’une effeuilleuse.
Selon Frédéric Paquin, associé chez El Diablo et acteur mieux connu sous le nom de Bobby James, l’histoire de Samantha Ardente ne fait que refléter une certaine hypocrisie dans la population: bien des gens consomment de la pornographie, mais le dévoilement de la double identité d’une actrice se transforme en psychodrame national. «Je la connais, Samantha Ardente, elle a été prise de court. C’est une bonne personne et une excellente mère», explique l’acteur, lui-même père d’une fillette de 9 ans.
Tout de même, la controverse Ardente s’est avérée bénéfique pour la société Pegas, pour laquelle a joué l’actrice, et pour l’ensemble de l’industrie. El Diablo rêve secrètement d’une pareille controverse…
Source : La Presse
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